• Wolmar

    Wolmar

     

    Dés mon plus jeune âge j'ai connu les plages magnifiques de Wolmar. On s'y rendait en pique nique par autobus en famille. Sous les filaos, alors très touffus, toute la famille pouvait s'installer sans souffrir du soleil. Les arbres plantés très proche étaient certainement en plus grand nombre que de nos jours.

    La replantation des filaos de Wolmar n'a toujours pas été entreprise convenablement. Ce que nous voyons aujourd'hui ce sont des vestiges des vielles plantations héritées du passé. On peut même retrouver de gigantesques spécimens de filaos, ayant résisté aux cyclones et qui se dressent encore fièrement leur feuillage pointu vers le ciel.

    C'est avec tristesse, que j'ai entrepris de faire des photographies de la plage actuelle encore encadrée de ses filaos. Si jamais il survient une catastrophe, vraisemblablement après un violent cyclone, un spectacle désolant va s'offrir à nos yeux et je n'aurais que mes photos comme souvenirs. J'habitais Beau Bassin pendant mon adolescence et pendant les congés je me rendais parfois à Wolmar à pied, avec des amis, ou seul. Plus tard à l'âge de 17 ans j'ai été souvent à la mer à bicyclette, soit avec un ou deux amis mais aussi en solitaire. La route, étroite n'était pas asphaltée, rocailleuse même par endroits.

    La route est alors encadrée d'arbres et de buissons épais.

    On y trouvait des manguiers sauvages en grand nombre, des maçons, des longaniers des jambelons, des prunes, des bibasses, des roussailles. Parfois un gros tamarinier ou un Bois Noir dépassant de hauteur les autres arbres s'élançait majestueusement.

     

    Ma sœur aînée qui aimait également cette région de l'île, avait une petite voiture, une minuscule Ford de deux portes, et on s'y entassait pour se diriger vers Wolmar ou se trouvait les plages qu'elle aimait le plus. Si la mer était toujours agitée, on y avait pas encore installé ces laides barricades de pierre et de fil barbelé que l'on voit de nos jours, et que ma femme a baptisé 'Ligne Maginot.'

    Après mon mariage et la naissance des enfants, j'avais ma propre voiture. C'était presque rituel de se rendre alors à Wolmar en famille ou avec d'autres amis. Le dimanche, ce n'était pas encore la foule de nos jours et on s'installait dans une clairière avec parfois trois ou quatre voitures. C'était la fête.

    Après les rasades de rhum accompagnées de gajacs, on avait droit à une grande assiette remplis raz le bol de Pilau de viande et de saucisses.

    C'était le bon temps !

    Plus tard ayant de meilleures voitures qui ne peinaient plus dans la dure la montée Bol vers Quatre Bornes, on faisait le trajet plus rapidement. Nous avions alors acquis des habitudes plus sophistiquées et évolués vers le whisky, peut être un peu moins frelaté que de nos jours.

    S Félix


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